Présentation
Les objectifs de l’association
L’association se donne pour buts dans toutes ses actions, de répondre collectivement au questionnement suivant :
En quoi les sciences humaines et sociales peuvent-elles permettre de mieux comprendre et vivre ensemble notre époque ? Elle vise à favoriser le débat in situ, à privilégier les échanges sous forme d’interactions directes et physiques entre individus, dans un respect mutuel de tolérance et de compréhension, et sans prosélytisme.
Il s’agit bien de diffuser des grilles interprétatives du monde et de notre époque, dans une démarche pédagogique qui s’appuierait sur le vécu individuel et collectif de chacun, quelque soit sa place dans la société.
Notre époque
Notre époque se caractérise par une grande richesse, de multiples possibilités dues aux technologies, à l’accroissement des échanges au plan mondial, etc. mais également par une complexité de plus en plus grande.
Nous sommes un certain nombre à être un peu perdus, interrogatifs et nous avons quelquefois du mal à donner un sens à ce qui se passe. Il peut nous arriver de nous replier sur notre cellule restreinte, ou de nous étourdir par une suractivité, il nous arrive de nous retrouver dans un état de solitude et de détresse, voire de déprime endémique ou de colère non maîtrisée.
Nos réactions les plus préoccupantes sont celles qui cherchent à simplifier les explications, en trouvant des boucs émissaires ou en se réfugiant derrière des théories du complot.
Il s’agit d’une véritable crise du sens, un sens restant à construire ensemble.
Les sciences humaines et sociales : richesse et profusion
Pour qui a l’occasion de s’intéresser aux sciences humaines et sociales, même en autodidacte, en candide, en néophyte, celles-ci recèlent des trésors pour notre monde, notre humanité et notre “vivre ensemble”. Non seulement, les concepts développés ouvrent des horizons insoupçonnés, mais la deuxième moitié du XXè siècle et le début du XXIè siècle ont vu un développement fulgurant des recherches et des publications sur à peu près tous les sujets qui concernent l’humain, et sur tous les champs de la connaissance, que ce soit en anthropologie, en histoire, en sociologie, en philosophie, en géographie, etc.
Ces recherches et ces connaissances ont fait progresser l’humanité de générations en générations, et l’occasion nous est donnée d’apporter une contribution à ce mouvement.
Les sciences humaines et sociales : le grand malentendu
Et pourtant, pour un certain nombre d’entre nous, notamment ceux et celles qui n’ont pas eu l’occasion de découvrir ou d’étudier un ou plusieurs champs des sciences humaines et sociales, ces thèmes restent une nébuleuse, affaire de théoriciens, chercheurs, spécialistes, etc.
Beaucoup d’entre nous ne voient pas en quoi cela les aiderait tout simplement à mieux comprendre ce qui se passe dans leur vie individuelle et collective, et ce qu’ils ont réussi à mettre en œuvre dans leur quotidien.
Au mieux, une distance ou une ignorance s’installe qui maintient tous ces thèmes loin de nos existences.
Au pire, les sciences humaines et sociales sont décriées, dénigrées, voire perçues comme nuisibles et l’ignorance subsiste.
Si l’on excepte les chercheurs inscrits dans une perspective critique, pour lesquels les sciences humaines et sociales ont des visées transformatrices et émancipatoires, beaucoup ne se posent pas véritablement la question de leur contribution effective et concrète dans la cité.
Le besoin de ponts, de traductions, de passages, de passeurs
D’un côté, un certain nombre d’entre nous ignorent ou rejettent les sciences humaines et sociales, sans se douter qu’elles peuvent les aider à mettre des mots sur ce qu’ils vivent.
De l’autre côté, beaucoup de chercheurs et enseignants travaillant pour faire progresser la connaissance théorique, ce qui est fondamental, mais dans une posture souvent surplombante, et qui ne prennent pas assez en compte l’expérience vécue de leurs contemporains.
Des ponts sont à construire, des traductions à faire entre ces mondes, des passages à aménager.
Une troisième population de passeurs peut émerger, qui ne sont ni des théoriciens, ni des praticiens, mais aussi un peu des deux.
Coproduire du sens
Nous vivons malgré tout concrètement les circonstances de notre époque, et même si nous ne comprenons pas toujours ce qui nous arrive, nous trouvons souvent des voies d’adaptation et d’évolution. Nous détenons et accumulons une expérience, une connaissance concrète. Nous sommes dépositaires d’un sens que nous ne soupçonnons pas toujours. Par ailleurs, les chercheurs, enseignants, penseurs, etc. cherchent également à leur manière à donner du sens, et en détiennent une partie, par leurs recherches et travaux.
Ces deux dimensions du sens, celui du “territoire” (nos contemporains) et celui de la “carte” (les “sachant”) sont à rapprocher, pour que la compréhension qui en résulte soit féconde et fasse émerger un sens nouveau.
Les modalités d’action de l’association
Les actions de l’association peuvent prendre toutes les formes possibles, recevables éthiquement, du moment que les finalités poursuivies et les processus de coproduction et de partage de sens soient présents.
Favoriser les interactions directes et physiques
Dans notre contexte de mise à disposition de la connaissance sur Internet, pour qui sait chercher et avec discernement, des trésors existent, des articles, des thèses, des commentaires. Mais ces données ne remplaceront jamais les interactions directes et physiques entre les personnes, ce que l’association favorisera.